25 Août, départ du Cap Vert

Chacun retourne retrouver ses proches. C'est la fin d'une belle aventure. Les scientifiques ont maintenant beaucoup de travail sur les données acquises et les roches échantillonnées pendant la campagne.

24 Août, fin de la mission

Nous quittons le navire vers 16H. Cette journée de transition permet de se détendre à Mindelo.

La plage pour une baignade.

C'est aussi l'occasion d'écouter de la musique capverdienne.

Arrivée au Cap Vert

Le 23 Août: La Terre. Le pilote pour rentrer au port est prévu à 16H.

Vers 16H, pas de nouvelles du pilote. Nous attendons. Vers 18H, nous apprenons qu'il sera prévu vers 20H, mais c'est toujours incertain. L'attente deviens interminable.

20H30. Le pilote arrive. Il faut toujours qu'un pilote appartenant au port dans lequel nous allons appareiller soit présent sur le navire. Cette navette s'approche et le pilote monte sur une échelle pendant que les deux bateaux avancent.

21h45, le Pourquoi Pas? a appareillé, et les douanes sont présentent sur le bateau. Nous pouvons descendre à terre pour aller nous promener après 42 jours de mer.

Le passage de la ligne

En ce jour du 21 Août, ceux qui n'avaient jamais passé la ligne (l'équateur) en bateau, avons été convoqués par Neptune afin de s'affranchir des formalités de thalassothérapie (arrosage et bain de baptême) d'usage au passage de la ligne. Nous étions nombreux (37) et avons été reçu par Neptune et toute son équipe (policiers, bourreaux, postiers, barbier etc...). Entre soleil et pluie, cette journée restera un excellent souvenir.

Transit retour

Arrivée prévue à Mindelo vendredi 23 Août dans l'après-midi.

La machine

Lison nous fait visiter la machine. La machine c'est tout ce qui concerne les moteurs du navire, mais aussi l'eau. Ici le contrôle électronique. En quelques photos, je vais vous montrer un peu la machine.

Dans l'atelier machine, un tour pour fabriquer ou réparer des pièces en métal.

Dans l'atelier, Sandra et Léo nettoient une pièce de la machine.

Remi et Pierre-André entretiennent les moteurs de la machine: son cœur.

L'entrainement des hélices arrières du Pourquoi Pas?

Il y a un système de désalinisation de l'eau de mer pour avoir de l'eau douce dans la douche et en cuisine. Ceci représente une toute petite partie.

Où est le Pourquoi Pas?

Facile, cliquez ici et vous verrez où se trouvent les navires de l'Ifremer. 
Nous sommes actuellement en transit vers le Cap Vert (Mindelo).

L'électronique  du Pourquoi Pas?

Cédric et Vincent nous ont proposé de nous montrer l'aspect électronique caché dans les murs et sols du Pourquoi Pas? Il y a de l'électronique à tous les niveaux (ponts) du bateau et pour tout... Je vous présente ici quelques aspects.

Nous avons commencé par le tunnel avant. Nous sommes sous le niveau de l'eau. Nous avons vu le célérimètre (vitesse du son). Derrière Cédric de gros tubes blancs dans lesquels passent le "téléphone" du Nautile qui va dans l'eau sous le bateau quand le Nautile est en exploration.

Les armoires contiennent l'alimentation pour les différents capteurs et sondeurs, dont le sondeur multi-faisceaux. Mais contiennent aussi l'électronique pour le courantomètre (ex. mesure intensité et direction du courant), et le sondeur de sédiments (mesure grâce à un signal acoustique).

Derrière les armoires, les fils électriques pour les différents sondeurs, dont le sondeur multi-faisceaux.

La centrale d'attitude du bateau. Elle mesure les mouvements du bateau dans les différentes directions.

Au pont 7, quelques unes des 800 prises du bord (réseau).

Sur le pont supérieur, il y a 80 capteurs et antennes. Ce ballon nous relie à internet par satellite, et la petite boite orange est la ¨boîte noire¨du bateau.

Fin OBS et dernière plongée (25)

Samedi 17 Aout, il n'y a pas eu de plongée. Cette journée a été dédiée à la fin de récupération des OBS. Un seul n'a pas répondu à l'appel, sur 19. Après de nombreuses tentatives pour rentrer en communication avec lui, il a du être abandonné. Impossible de le récupérer.

Dimanche 18 Aout, c'est la dernière plongée. Marcia clôture notre mission d'exploration.

Après environ 4h de plongée et 21 échantillons ramassés, le Nautile est remonté sur le pont pour la dernière fois.

Chaque jour, il y a des spectateurs pour la mise à l'eau et la récupération du Nautile. Aujourd'hui un peu plus.

Début du grand nettoyage du Nautile.

De nombreuses parties vont être démontées pour être rangées, comme les cameras.

Il sera débarqué à Brest à la fin de la mission et par la suite emmené en camion à Toulon. Il passera probablement par l'autoroute de Toulouse...

Récupération des OBS

Depuis le 13 Aout, les OBS sont récupérés de nuit pour pouvoir continuer à plonger avec le Nautile de jour. Pour être visibles, ils sont équipés d'un drapeau et d'une lumière. La lumière les rend bien visibles de nuit. La remontée est lente (environ 45 mètres par minute) et certains sont à 4000 mètres de profondeur. Une fois en vue, le Pourquoi Pas? manœuvre pour que l'OBS soit récupéré à tribord (coté droit du bateau).

Alain et Adrien (équipe pont) sont de quart. Ils vont attraper l'OBS.

Une fois l'OBS attrapé, il est treuillé et déposé sur le pont.

OBS sur le pont. Le Pourquoi pas? part sur le site du prochain OBS. 3 OBS ont été récupérés les 3 dernières nuits.

Juan le passe à l'eau. Avec l'aide de Davide, ils vont maintenant récupérer les enregistrements de la sismicité de la zone.

Dernières plongées

Le soleil se lève et il fait toujours beau. Les plongées continuent, il n'en reste que quelques unes. Toutes les plongées sont des succès pour les échantillons et pour les observations. 

Plongées sur les volcans

Maintenant il y a une série de plongées sur des coulées de lave. Cédric (P13) a suivit des coulées de basalte en coussin.

Ici une coulée de lave en coupe avec une fracturation radiale (en roue de vélo).

Prélèvement.

Autre prélèvement. Cette petite injection (en forme de corne) correspond à du magma qui a traversé la surface du coussin et a refroidit très vite.

On observe la direction de coulée vers la droite (dans le sens de la pente). Ces directions sont notées et seront replacées sur une carte Géologique.

Cédric a échantillonné un plaque de basalte (ici à l'envers) où on observe des gouttes de lave.

Un basalte coupé avec la scie. les minéraux blancs (flèches) sont des cristaux de feldspath

La surface du basalte en coussin est composé de verre: refroidissement très rapide de la lave lors du contact avec l'eau.

Anna et Azam récupèrent du verre à la surface de basaltes en coussin pour l'étudier dans leur laboratoire de recherche une fois la mission terminée.

Plongées au cœur d'une zone complexe

Les plongées 09 (Daniele), 11 (Bérengère), 12 (Monique), et 14 (moi) étaient destinées à l'étude en détail d'une zone complexe (zone en rouge). La plongée 13 était localisée sur des laves.

Plongées 11 et 14

Ma deuxième plongée (14). Nouveau ticket pour les abysses. Cette fois nous allons moins profond, mais tout de même entre -4200 et -3800m.

Le bleu des 80 mètres de profondeur. Bientôt le noir total. Nous allumerons les spots quelques centaines de mètres avant le fond.

Lors de la plongée 11, Bérengère a observé et mesuré la foliation (litage) dans les roches. Ceci nous donne des informations sur la structure interne. Nous replacerons les mesures de toutes les plongées sur une carte géologique.

Lors de la plongée 14, nous avons suivit une falaise très raide sur quelques centaines de mètres d'altitude. Nous avons fait de l'alpinisme en sous-marin.

L’intérêt est aussi de pouvoir prendre des échantillons dans leur contexte. Ici la flèche blanche indique l'échantillon prélevé.

A la fin de sa plongée, Bérengère est arrivée sur une crête sur laquelle il y avait beaucoup de vie.

Ce corail était quasiment aussi grand que le Nautile.

Sauvetage ?

Nous retrouvons régulièrement des oiseaux épuisés. La lumière du bateau les attire la nuit. Nous leur donnons parfois de l'eau. Ensuite nous les mettons sur le pont avant car il n'y a pas de lumière. Une fois reposés, il repartent.

Un jeune paille en queue à bec jaune (ou phanéton). Il vient probablement d'Afrique.

Un pétrel noir.

le Nautile est réparé. Demain, plongée 11.

Plongée 11

Après 2 jours de travail et d'attente, le 02 Aout, départ 8H00. Bérengère et Xavier attendent le point de mise à l'eau. Ils vont bientôt s'enfermer dans le Nautile.

Retour 18H30. Je regarde le retour du Nautile depuis la cabine du portique.
Pas de soucis important pendant la journée. Demain nouvelle plongée.

Depuis la cabine du portique, Jean-Michel (chef de manœuvre), Alain (Bosco: maître du pont), Patrick (chef machine), et Abbakar (non visible, second chef de pont). Chacun a une fonction pour régler les bouts (cordes et câbles), la ligne de relevage, la rotation du portique, etc...

Ils sont toujours en communication avec le commandant qui est sur le pont. De la cabine, le Nautile apparait sous un autre angle, et on peut facilement observer toutes les manœuvres.

Présentation des résultats de plongées

Chaque jour, lors de la réunion de l'équipe scientifique, une personne présente les résultats de sa plongé, ici Anne. Elle nous montre la carte de son parcours avec le Nautile (en jaune), mais aussi des photos sous-marines et des roches qu'elle a ramassé.

Deux jours de réparation

A la fin de la dernière plongée, le 30 Juillet, le Nautile a rencontré un problème. Il n'y avait plus de propulsion latérale (pour se déplacer sur les cotés). Donc il fallait réparer et vérifier tous les circuits électriques avant de repartir en mer.

Olivier et David travaillent sur le Nautile.

Pierre-Yves vérifie des composants électroniques.

L'équipe pétrologie en action

De bon matin, Cédric recoupe des morceaux de roche qui sont destinés à une étude des processus d'altération (en un minéral, la serpentine) pour le stockage de CO2 (combien il en intègre).

Une fois sélectionnés, ces quelques échantillons sont rincés à l'eau distillée, séchés et emballés dans du papier aluminium (pour éviter toute contamination par du plastique ou nos mains).

Nous  avons formé 3 groupes pour décrire les roches. Première équipe: pétrologie ignée. De gauche à droite, Valentine, Anna, Monique et Ghislain. ils vont déterminer la nature primaire de la roche. Toutes les observations sont écrites.

Valentine observe la minéralogie grâce à une loupe.

Daniele, notre co-chef scientifique, passe pour discuter un peu des roches.

Ils classifient les roches: péridotite, basalte, gabbro ou encore d'autres types.

Vers midi (après notre repas à 11h), l'équipe structurale prend le relais. Fabio, Azam et moi décrivons la déformation des roches depuis les hautes températures (1100-700ºC)  jusqu'aux plus basses (de 700ºC à ambiant).

Azam et Fabio regardent une tranche de roche avec la loupe binoculaire

A gauche des roches de haute température, à droite les plus basses températures avec une brèche polymicte (contient de nombreux types de roche) et la formation de fractures où de nouveaux minéraux cristallisent.

Nous avons découvert les yeux du dragon.

Enfin l'équipe pétrologie métamorphique prend le relais. De gauche à droite, Georges, Léna, Cédric et Fiona. 

Une fois décrites, jusqu'à 4 morceaux seront choisis pour fabriquer des lames minces. Enfin toutes les roches sont emballées dans un plastique résistant. Nous préparons la table pour la réception des nouveaux échantillons de la plongée du jour.

Une fois emballés les échantillons sont stockés dans des caisses (une par plongée). Nous les ouvrirons lors d'une réunion à Brest cet automne pour échantillonner ce dont nous avons besoin pour travailler.

Suite des plongées

It's my day!

Photo avant départ. Mes pilotes sont Guillaume et Olivier. Je suis impatiente.

Bye-bye. Départ prévu 8H15, retour prévu 18H30.

Depuis mon hublot j'observe. Nous reculons sur le pont arrière. Nous allons être bientôt soulevés par la ligne de relevage.

La ligne de relevage et le bras nous déposent dans l'eau. Devant moi, la patte d'oie (en bleu).

Les plongeurs viennent décrocher la patte d'oie.

L'autorisation d'immersion est donnée. Après 2 heures de descente dans le noir et le calme, nous arrivons à 5740 m de profondeur. Mes pilotes allument les projecteurs quand nous approchons du sol. Un sol lunaire apparait.

Nous allons effectuer ce profil (en rouge) représenté sur une carte fine de bathymétrie. Nous pouvons observer les structures géologiques. Depuis -5740m jusqu'à -5470m.

Je suis allongée devant mon hublot et je regarde à l'extérieur. A ma gauche Olivier, également allongé pilote le Nautile. Guillaume assis derrière, gère les caméras et surveille par le hublot supérieur si tout est dégagé lors des déplacements. Je suis couverte, la température dans la sphère est d'environ 8ºC.

Nous avons environ 5 heures de travail. Pour observer dehors j'ai mon hublot et l'image d'une camera dirigée par Guillaume pour me permettre de voir le bras du Nautile ou de zoomer sur les roches.

Je note mes observations. je décris les roches. Je vais prélever des échantillons. Ici une zone de roche bréchique (formée de morceaux de roche broyée). C'est normal nous sommes au cœur de la transformante.

Le paysage alterne entre des zones très sédimentées et des zones avec un peu plus de roche. Nous observons quelques être vivants. Ici un étoile de mer.

Des anémones s'accrochent sur les quelques roches.

Le godet du Nautile va prélever une roche

Échantillon verrouillé.

Déposé dans le panier. Je note l'heure, l'immersion, et dans quelle case il a été déposé.

En bleu, la trace de ma plongée avec les points d'échantillonnage. 19 échantillons dans le panier. 17h15, on décroche.

Retour à la surface après environ 1h30 de remonté. Les plongeurs viennent accrocher le Nautile au bateau.

Ma sortie du Nautile (19h15). La tête dans une bulle ou encore dans la sphère. Nous allons tout de suite sortir les échantillons du panier.

Le Pourquoi Pas? repart pour faire de la bathymétrie détaillée de nuit.

Plongée 06

Les plongées se succèdent. Les plongées 02, 04, 05 ont permit de ramasser des roches sur une grande coupe sur la partie nord de la faille transformante. Je vais plonger au cœur de la zone de faille: la transformante (plongée 06). C'est la zone idéale pour ma thématique de recherche car je devrais y trouver des roches très déformées à haute et plus basse température.

Le caisson hyperbar

Dans un container, sur le pont arrière, il y a un caisson hyperbar.

Ce caisson est utile si il y a un accident de plongée car nous sommes trop loin des hôpitaux.

Il y a une couchette et des masques à oxygène ou héliox pour soigner les plongeurs.

Préparation des plongées

Pour préparer nos plongées, nous visionnons des films de plongées précédentes et ici Georges nous montre des photos de roches.

Daniele discute avec Sidonie et Azam pour préparer leur plongées.

Plongée 03

Après la plongée 02, nous sommes partis mouiller l'OBS 3. Le dernier. Tous les OBS sont à l'eau. Pendant la nuit, une zone a été cartographiée finement (tireté rouge). Au matin, le Pourquoi Pas ? était au point de la plongée 03.
Tout fonctionne et le temps est beau, il faut en profiter. Les plongées se succèdent.

Une baleine dans le ciel

Prise de décision

Le 18 Juillet, nous avons pris du retard suite à quelques complications lors de mouillages d'OBS et de vent de face. De gauche à droite: Marcia (cheffe scientifique), Daniele (co-chef scientifique), Anne (scientifique responsable bathymétrie) et Michel (électronicien scientifique) sont en train déterminer une nouvelle route (avec mouillage d'OBS) pour ne pas perdre de temps sur les plongées avec le Nautile.

Carte des OBS

Sur la carte de bathymétrie de la zone de la mission, chaque triangle noir représente la localisation d'un OBS pour étudier la sismicité de part et d'autre de la zone de Romanche. La numérotation correspondait à l'ordre de mouillage, mais il changé au fil des jours.

Plongée 02

Pendant la nuit, 3 nouveaux OBS ont été déposés (numéros 8, 7 et 2). Ce matin c'est Léna qui se prépare à plonger.

Plongée à 3000 m de profondeur. Léna (étudiante en thèse) entourée de ses pilotes. A gauche, Guillaume (co-pilote), à droite Olivier (pilote).

Bravo

Suite et fin plongée 01

Immersion jusqu'à 6011.8 mètres réussie.

Le Nautile apparait. Les plongeurs vont accrocher la patte d'oie. Le Pourquoi Pas ? manœuvre pour pouvoir le remorquer. 

Une fois proche du bateau, les plongeurs accrochent les faux-bras sur les cotés.

Levé du Nautile.

Dépôt sur le charriot.

Retour dans le hangar et préparation pour demain.

Le calme revient sur le pont arrière.

Quelles roches ont été récoltées? Marcia prend ses notes, et avec l'aide de Sidonie et Anna, elles vont replacer sur une table dans l'ordre les échantillons.

Georges coupe les échantillons.

Les échantillons sont prêts à être décrits. Nous avons une éponge pour mouiller la surface et mieux observer, une petite loupe, une règle pour mesurer la taille des minéraux, et un peu d'acide pour tester quelques minéraux. Nous le ferons dés demain matin. Ils seront aussi photographiés.

La journée à bord continue......

Salle de traitement

Une partie des scientifiques (surtout ceux qui travaillent à la description des roches) se sont installés dans cette salle qui est proche des laboratoires de pétrographie (fabrication de lames-minces et description des roches récoltées par le Nautile). Une fois les roches observées, tout sera écrit pour mémoire et partage des observations avec d'autres scientifiques. Nous ne sommes jamais tous ensemble dans cette salle, car chacun a ses occupations.

Visite des Cambuses

Les cambuses sont les magasins du bord. Ils sont ravitaillés par ce monte-charge.

La cambuse sèche.

La cambuse végétaux. Y sont entreposés environ 800 kg de végétaux pour la mission.

Pierre et son équipe nous préparent beaucoup de légumes. Vers la fin de la mission il y aura moins de choix. En fruit, il ne restera que pommes et oranges.

Cambuse viande. Cette fois tout est congelé à -20ºC. Il peut y avoir jusqu'à une tonne de viande.

Plongée 01

21 Juillet, première plongée prévue jusqu'à 6000 m. Ce sont Xavier (pilote), Pierre-Yves (co-pilote) et Marcia (notre cheffe de mission) qui descendent. 
Cette plongée est très attendue, car c'est la première de cette mission et ils vont procéder à une série de tests pour une nouvelle certification à 6000 m (vérifier que tout est bon pour continuer à plonger en profondeur).

Marcia, prête pour aller dans le Nautile. Elle a enfilé sa combinaison ignifugée (anti-feu).

Sortie du Nautile du hangar sur son charriot de réception. Il recule grâce à un système de poulie avec de grosses chaines.

Le Nautile et ses fans.

Le Nautile arrive au bout de la plage arrière. Le commandant est au talkie-walkie avec la passerelle pour décider du bon moment pour le point de prise de plongée du Nautile (bonne position, bonne vitesse du bateau).

Il est attaché à la ligne de relevage par Hervé (tee-shirt rouge). 

Encore un peu d'air frais avant la plongée.

Lors de la Levée avec le portique, le Nautile est maintenu par 4 faux-bras pour ne pas qu'il se balance, et l'axial devant (attaché par la patte d'oie). Le bateau avance pour ne pas que le Nautile vienne se cogner contre lui lors de la mise à l'eau.

Les plongeurs (David et Julien) attendent la mise à l'eau du Nautile. Le Zodiac est juste derrière le Pourquoi Pas?

Le Nautile est à l'eau, les plongeurs aussi. Ils font une dernière vérification des équipements. Lorsque ce sera Ok, le commandant donnera l'autorisation de plonger.

Hervé reste sur le Nautile jusqu'à ce que les 2 plongeurs viennent décrocher la patte d'oie du Nautile pour lui donner. Ensuite il ira dans le Zodiac.

Le Nautile est prêt pour l'immersion.

Il disparait.

Le Nautile commence sa descente. Retour à bord de l'équipe navigation.

Sur la plage arrière, dés l'immersion du Nautile, l'équipe à bord prépare le portique pour sa récupération ce soir. Il doit être prêt à tout moment.

Au PC-control (niveau 7), c'est le lieu de contact avec le Nautile. Il communique avec le Pourquoi Pas ? toutes les 30 min. Ici Gil est de quart.

Il est possible de suivre la progression du Nautile:  Toutes les 6 secondes un point de localisation est émis (point bleu). Sa route est tracée en violet.

Nouvelle route OBS et 1er plongée

Depuis le 18 Juillet, de nombreux OBS ont été mouillés. Et 5 nouvelles cartes de détail de bathymétrie fine (points rouges) ont été faites. Ce matin, en ce jour du 21 Juillet, ce sont les 50 ans de l'atterrissage d'Apollo 11 sur la lune: c'est la première plongée à 6000 m de la mission.

Test des Zodiacs

Le 17 Juillet, certains membres de l'équipe Nautile testent les zodiacs. Ils sont nécessaires lors de la mise à la l'eau et la récupération du Nautile pour les plongeurs qui vérifient que tout est OK à l'extérieur du Nautile.

Les OBS

OBS veut dire en anglais Ocean Bottom Sismographe (Océan Bas Sismographe). Ils sont jetés à la mer (mouillés), coulent au fond, et enregistrent les tremblements de terre et nous envoie les informations. Nous écoutons les mouvements terrestres. Nous récupérerons les OBS en fin de mission.

19 OBS seront déployés sur une grande zone (bientôt une carte). Le plus profond sera à 4925 mètres. Ils peuvent fonctionner jusqu'à 5000 mètres.
Sur la photo ci-dessus: 
-La grille pour lester l'OBS (pour qu'il descende jusqu'au fond) et pour qu'il soit à plat. 
-Le corps dans lequel la partie électronique va être installée. 
-La bouée. Une fois les mesurent terminée (à la fin de notre mission), la boîte blanche se détachera de la grille en profondeur et l'OBS remontera avec la bouée. 
- Un drapeau rouge, une lumière et une radio pour les récupérer de jour ou de nuit.
Pour le mouillage, le bateau s'arrête à un point pré-définit.

Les OBS sont passifs. Il vont enregistrer les ondes sismiques des tremblements de terre. Si plusieurs OBS enregistrent le même tremblement de terre, il sera possible de situer son épicentre (le coeur du séisme).

Le 16 Juillet, test du système électronique des 19 OBS. Grâce à un câble et un treuil, ils sont maintenus à 4000 m de profondeur.

Juan et Davide (de l'équipe scientifique, équipe OBS) vérifient que tous les systèmes répondent. Ouf tous sont actifs. Ils sont remontés sur le bateau et commencent à être préparés pour chaque site.

Le système électronique (sismomètre) qui sera installé dans le tube noir: le coeur de l'OBS.

Première mise à l'eau, le 17 Juillet à 23h27. Il est arrivé au sol à 00H21. Une triangulation est faite pour bien le localiser au fond car entre le lieu de mouillage et son arrivée au fond, il peut y avoir environ 300 m de distance. Si tout est OK, c'est la ¨fin de mouillage¨ le bateau repart.

Les mises à l'eau se succèdent. De jour comme de nuit.

La mission

La zone de Romanche est une grande zone de déformation de 930 km de long. Le long de la flèche jaune les roches sont déformées. Elle sont suffisamment chaudes pour être étirées (comme un Carambar qui serait resté un moment dans la poche de votre short).
La zone de la mission est dans le cadre en pointillé blanc. Nous serons entre la ride (lieu de formation de la croute océanique), et la zone de déformation.
Cette carte est une carte de bathymétrie. Plus c'est bleu, plus c'est profond.

La route

Voici la route du Pourquoi Pas? depuis le Cap Vert. Nous avons croisé l'équateur le 18 Juillet à 1H00 du matin (heure française). Nous arrivons sur site.

Labo. lames minces

Sidonie, la responsable du groupe pétrologie installe le matériel pour faire des lames-minces à bord. 
C'est l'objet privilégié pour un Pétrologue. Le Pétrologue étudie les minéraux d'une roche pour comprendre sa nature et son histoire géologique.

Une lame mince correspond à une épaisseur très fine de roche (30µm) collée sur une fine plaque de verre. Ceci nous permet de regarder à travers les minéraux avec un microscope optique pour les identifier. Fabriquer des lames minces est un métier: Lithopréparateur. Ce n'est pas le métier de Sidonie, mais elle partage son expérience de préparation avec nous pour que nous puissions faire une description des roches la plus détaillée possible à bord.

Dans cette même salle, nous avons installé une loupe binoculaire et un microscope optique pour pouvoir observer en détail les roches et les lames minces une fois faites.

Fiona (équipe scientifique) prépare des sacs en plastique pour ranger les échantillons de roche. Chaque échantillon sera numéroté.

Une nouvelle journée se termine.

Bathymétrie

Peu après notre départ du Cap Vert, lors de notre entrée dans les eaux internationales, le capteur multi-faisceaux  a été activé. Il est situé sous le bateau et permet de mesurer la distance entre le bateau et le fond marin pour le cartographier.

L'image à droite représente le bateau, le faisceau de balayage, et la topographie (surface) du fond marin en temps réel (échelle à droite). Plus c'est bleu, plus c'est profond.

C'est un outil essentiel, car il nous permet de carter la surface du le sol. Il est toujours activé pour compléter les cartes actuelles, sauf lors d'une opération comme le mouillage d'OBS (la mise à la mer d'OBS, voir plus bas). Nous pouvons entendre un Hou, hou, hou, continuel (un peu comme la chouette effraie). Sur certains sites, comme ceux des plongées pour le Nautile, nous ferons des cartes de plus haute résolution (carte de détail). Le bateau ira moins vite (il passera de 11,5 noeuds- 21km/h à environ 5 noeuds - 9km/h).
Pendant l'acquisition, des personnes à bord travaillent en quart pour couvrir les 24h de la journée: Une équipe fait 12h-4h,  une autre 4-8h, la dernière 8-12h, matin et après-midi.

A gauche, le son est envoyé (le hou). A droite, le capteur multi-faisceaux (880 faisceaux) récupère le son à son retour vers le bateau.

Le PC-contrôle. Michel et Simon (de l'équipe électronique scientifique) sont de quart. Ils traitent les données de bathymétrie que nous utilisons pour comprendre la structure du fond marin (la surface de la croute océanique).

Marco et Ghislain (de l'équipe scientifique) pendant leur quart en journée. Ils notent toutes les 15 minutes, l'heure, la vitesse du bateau, sa position (latitude et longitude) sur l'écran au-dessus d'eux.

Sur cet écran toutes les informations de navigation, et une camera sur la bateau. Ici un pont inférieur.

Tous les soirs, un nouveau spectacle.

14h: réunion

Chaque jour à 14h, nous nous retrouverons pour parler de l'organisation de nos journées, se repartir le travail et présenter nos objectifs de recherche. Ici, Emma nous présente le projet sur lequel elle travaille actuellement.

Visite du Nautile

Xavier, le chef de l'équipe "Nautile" nous explique le fonctionnement du sous-marin. Il nous permet aussi de le visiter par curiosité et pour s'affranchir de l'appréhension de rester dans un espace confiné.

Le sourire et les yeux du Nautile

Le panier de récupération pour les échantillons géologiques (les roches) qui seront ramassés avec le bras du Nautile. Les cases seront numérotées pour pouvoir identifier les échantillons plus facilement.

Nous avons visité l'intérieur du Nautile pour savoir si nous serions à l'aise lors de la plongé qui durera probablement au moins 10h. Sur la photo, les 3 hublots pour observer à l'extérieur. 

Quelques personnes de l'équipe Nautile remplissent des sacs de grenaille. Ces sacs permettent de lester le Nautile pour la descente. Ils seront abandonnés au fond de l'eau pour la remonté.

S'il n'y a plus d'oxygène dans le Nautile il y a des masques pour respirer. Un pour chaque personne et un quatrième. En cas de gros soucis, le Nautile peut rester en autonomie avec ses occupants pendant 5 jours.

Maintenant il n'y a plus de terre à vue. On voit l'horizon à 360°. La mer est calme, le bateau file. Le paysage qui semble statique est tout de même changeant. Quelques poissons volant s'éloignent du bateau.

Exercice de sécurité

Dés le 14 Juillet, nous sommes informés de la sécurité à bord et des différents systèmes d'alarme, feu ou abandon de navire. Nous devons essayer les combinaisons de survie. Nous devons l'enfiler, et la fermer seul, ce qui n'est pas évident avec de telles moufles.

Je continue à découvrir le bateau. Lors de longues missions, il est essentiel de pouvoir se détendre à bord, d'être seul ou de partager des moments avec les collègues.

L'infirmerie. Nous avons un docteur embarqué, ce qui n'est pas toujours le cas. Nous souhaitons tous ne pas avoir à lui rendre visite.

Un salon de détente avec énormement de livres et des instruments de musique.

Un salon vidéo, complété par une bibliothèque de BD.

Une salle café avec un babyfoot.

La cafétéria où il agréable de retrouver les collègues des différentes équipes.

La laverie est équipée de machines à laver et de sèche linges. Une consigne est de ne pas oublier son linge dans une machine. Nous sommes environ 70 personnes sur le bateau.

Le grand départ

  Samedi 13 Juillet, 8H00 (heure locale, soit 11H en France), le Pourquoi Pas? appareille (il quitte le port).

Vendredi 12 Juillet 

Le bateau est au port de Mindelo depuis un peu plus d'une semaine. Nous avons pris nos quartiers ce matin 9H00. Ce qui veut dire que nous nous sommes installés dans nos chambres. Par la suite, j'en ai profité pour visiter le bateau et tous les niveaux. Je vous montrerai au fur et à mesures les différentes parties. Pendant cette journée nous avons aussi commencé à déballer du matériel scientifique. Du matériel avait été emballé par certains collègues à Brest (port d'attache des bateaux français Ifremer) et embarqué sur le bateau il y a plusieurs mois. Je vous expliquerai tout au fur et à mesure.

Voici ma chambre. Je la partage avec une autre scientifique. Cette chambre est grande, nous avons chacune une armoire et un bureau. Nous avons même une fenêtre. Sur un bateau lors de grand vent, tout peu bouger et tomber. Donc tout doit être attaché. Mais pour le moment, la mer est calme. 

La salle de bain est petite, mais rassemble l'essentiel.

Arrivée au cap vert

Aujourd'hui 11 Juillet, l'avion nous emmène à Mindelo (en rouge sur l'image), au Cap Vert. Le Cap vert est un ensemble d'îles volcaniques au large de l'Afrique. Sur cette île, le Portugais est la langue nationale.
Les photos ci-dessous: embarquement; Arrivée à l'aéroport de Mindelo il se nomme Césaria Evora; La plage de Mindelo; Après-midi détente avant l'embarquement sur le bateau demain. Je goûte de petits gâteaux typiques.

La vie à bord

Pour pouvoir embarquer

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La montée sur le bateau sera le vendredi 12 Juillet au matin. Pour pouvoir monter sur le bateau il faut présenter à mon chef de mission un certificat de bonne santé. Pour cela il a fallu que je fasse vérifier mes dents, mon coeur, mes yeux. J'ai aussi fait une prise de sang, une radio des poumons et même un test psychiatrique. Ouf, je ne suis pas malade, je pourrai embarquer.